samedi 12 mai 2012

Easy Rider, naissance de l’antihéros



Héros et espace du Western.

A plusieurs reprises, le film fait implicitement référence au Western, avec révérence mais aussi avec une certaine ironie. On a l’impression que l’on assiste à une passation de pouvoir entre le Western et le road movie.
           On voit souvent le long de la route des chevaux, d’ailleurs à un moment on trouve à la fois une moto et un cheval dans une étable. Un homme ferre ce cheval tandis que Wyatt et Billy réparent leur moto. Le contraste est évident mais il y a une continuité entre ces deux mondes. Wyatt alias Captain America a quelque chose du héros solitaire des Westerns.
Un peu plus tard, les héros passent à travers Monument Valley, haut lieu de tournage des Westerns, avec notamment un plan au crépuscule qui illustre bien le déclin du Western et cette passation de pouvoir. Wyatt indique vers un plan hors champ, vers un avenir.


Des héros rejetés à la marge

Tout le long du film, les héros sont rejetés et méprisés par les représentants de l’ordre établi, et la société conservatrice.  Il y a partout aussi une fascination pour ces personnages et la liberté qu’ils incarnent. Ainsi lorsque les personnages entrent dans un bar, on voit un travelling sur le sheriff qui les insulte puis des filles qui semblent fascinées.
            Malgré cette soif de liberté et d’expérimentation, à la fin du film, Wyatt dit « we blew it », et n’explicite pas les raisons de cet échec. Peut-être réalise-t-il que la liberté offerte par le voyage et la route est illusoire. Les deux personnages sont tués de manière absurde par des paysans du Sud, signe final du rejet de la société pour ces marginaux.

Extrait vidéo de la fin du film:
http://www.youtube.com/watch?v=hjYAEtO-Ohk

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